Nouvelle terrifiante. Lune de miel à Paris
Lune de miel à Paris
Cela fait deux ans déjà. J’ai dit « déjà », j’ai voulu dire « seulement ». On dit qu’avec le temps tout s’en va, je suis pressé d’être à déjà. Cette histoire a balayé mon mariage comme une gifle en pleine figure, j’en porte encore sa blessure. Pourtant, tout avait bien commencé.
Paris, ville des amoureux, c’était l’endroit parfait pour une lune de miel. Anna était aux anges. Le pont des arts, la cathédrale Notre-Dame, le Louvre, la place Vendôme nous tendaient les bras. Notre hôtel n’était pas un grand palace certes, mais il était digne de jeunes mariés. Le personnel était au petit soin et le prix n’allait pas nous mettre sur la paille. La suite était ravissante ; un joli lit confortable, un douillet salon, un bar bien garni et la tour Eiffel comme vue. Le seul inconvénient et nom des moindres était l’atmosphère de la chambre. Il y régnait une puanteur nauséabonde. Nous ouvrîmes les fenêtres, tirâmes plusieurs fois la chasse des toilettes et sans nous inquiéter, partîmes visiter la plus belle ville du monde.
En fin de soirée, l’odeur persista, mais j’avoue que le vin français, les chocolats et le magnifique corps d’Anna me firent oublier ce parfum gênant. Nous fîmes l’amour sur ce joli lit douillet toute la nuit.
Au réveil, vers onze heures, l’odeur nous éclata en plein nez. C’était horrible. Nos yeux pleurèrent et la nausée nous prit à la gorge. C’était trop, je descendis à la réception, le directeur plia un genou devant ma colère. La chambre fut immédiatement prise d’assaut par une armée de femme de ménage déterminé et équipé d’eau de javel. Pour s’excuser de cette gêne, le gérant nous réserva la meilleure table gastronomique de la capitale.
Le déjeuner fut digne de Paris, je n’oublierai jamais ce rôti de veau farci aux pruneaux. Je n’oublierai également jamais le retour dans notre suite. L’odeur s’était amplifiée comme jamais. Malgré l’excellent travail du service de nettoyage, un souffle macabre imprégnait les murs, la moquette et tout le mobilier.
Je me suis mis à chercher l’origine de ce mal purulent. J’ai saccadé le divan, le fauteuil. J’étais certain que le dernier client de cette chambre avait laissé un aliment ou une vieille chaussette quelque part. Après une heure d’inspection acharnée, je trouvai. C’était sous le matelas, là où Anna et moi avions fait l’amour. Je découvris avec horreur non pas un reste d’aliment laissé par le dernier client, mais le dernier client.
Oh quelle horreur je m attendais pas du tout à un cadavre humain j avais pensé à des égouts ou au pire un rat. Bouah frisson garantie et sacré lune de miel merci pour cette histoire
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